En apparence, Jean et Sophie, formaient le couple parfait. Ils auraient pu tourner une publicité. Quand ils étaient chez des amis, Jean brillait par son intelligence, ses réparties humoristiques et Sophie, même si plus effacée, paraissait épanouie. 

Mais, sitôt, rentrés chez eux, l’enfer commençait pour Sophie. Ce n’étaient que reproches et humiliations. Jean la rabaissait dès qu’il pouvait et l’avait surnommé la grosse feignasse. Sophie était à bout. Elle n’en pouvait plus de supportait ce tyran. Ses remarques quotidiennes grignotaient progressivement son manque de confiance en elle. Un jour, alors qu’elle rentrait du boulot, elle le trouva avachi dans le canapé du salon, les pieds sur la table basse, une manette de jeux dans sa main droite, une bière dans la gauche. 

“- Alors ma feignasse, tu as passé une bonne journée dans ta vie de merde ? Lui demanda-t-il. 

  • Oh, ça va, j’ai eu une grosse journée de boulot, j’aimerais être accueillie autrement. Et puis, viens m’aider à décharger les courses ! Répondit-elle. 
  • Tu vois pas que je suis occupé, feignasse !” 

Sophie se replia directement au garage. Elle était excédée et se promit de ne plus se faire traiter de feignasse sans réagir. C’est alors que Jean l’interpella : 

“- Ramène ton gros cul, feignasse, et une bière fraîche et puis tu me suceras un peu ma grognasse.” 

Voilà le mot de trop, c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. 

Elle prit son plus gros couteau de cuisine, se planta derrière lui et l’égorgea comme un cochon ou plutôt le gros porc qu’il était. 

Elle se servit de la housse du canapé pour l’envelopper et déplacer le corps tant qu’il n’était pas encore refroidi et alla le découper en morceaux dans le garage. Elle prit soi ensuite de mettre les bouts de viande au congélateur. 

 

La dépêche du midi : “Fait divers : Sophie Meunier, surnommée déjà la bouchère, a été interpellée hier à son domicile. Des restes de son mari, Jean, ont été trouvés dans son congélateurs ainsi qu’une partie en cendres dans la cheminée insert. On se demande encore comment un mari aussi exemplaire s’est fait piéger par pareil monstre !” 

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